Placard à archives

ACMPM La Ferté-sous-Jouarre le, 30 août 2022

51 chemin de la Noüe

77260 la Ferté-sous-Jouarre Monsieur le Préfet

Préfecture De Seine et Marne ·

12 rue des Saint Pères

77000 Melun

Objet : mise en place du musée sur l'industrie meulière

Monsieur le Préfet,

Nous attirons votre attention sur une situation inquiétante concernant la gestion de deux espaces de terrain situés quai des Anglais, acquis par la ville de la Ferté-sous-Jouarre en 2009, pour réaliser un musée dédié à l'industrie meulière, et tout particulièrement à la fabrication de meules de moulin.

Récemment les deux bâtiments existants de ce site ont été détruits, sans affichage réglementaire, et nous espérons que la Ville a pris conscience de l'intérêt culturel, de la richesse patrimoniale établie grâce à l'achat en 2006 de la collection de 8000 objets uniques de l'industrie meulière, avec le soutien de la région île-de-France, du Conseil Général, et de la ville de la Ferté-sous-Jouarre, collection qui semble avoir disparu, la commune ne répondant pas à nos préoccupations récurrentes.

Cette industrie était vitale à l'existence humaine depuis la période du néolithique, la Ferté-sous-Jouarre en était le centre considérable de production, et en a reçu lors d'un colloque international en 2002, le titre de Capitale Mondiale de la Pierre Meulière.

Si la crypte mérovingienne fait la réputation de Jouarre, il est évident que le potentiel touristique de la Ferté-sous-Jouarre se trouve dans cette activité.

Sa diffusion à travers le monde, particulièrement appréciée, a honoré le prestige de la ville et sa région.

Nous restons à votre disposition, Monsieur le Préfet,pour toutes informations complémentaires, en espérant que votre intervention clarifie cet état de fait, et permette d'entrevoir la concrétisation prochaine de ce projet prévu en 2006.

Nous vous prions d'agréer,Monsieur le Préfet, nos salutations les plus dévouées.

PIKETTY Alexandre

Président de l'Association « les Amis de la Capitale Mondiale de la Pierre Meulière »

site internet : acmpm.webador.fr

PJ : courrier de la ville du 25/01/2010,

article « La Marne » du 30/05/2012

Copie pour information : Région île-de-France,Conseil Général, Mairie de la Ferté-sous-Jouarre, Association des Maires de France, Association des Maires de Seine-et-Marne.

Vidéo suite au colloque 2005

la qualité du document est très passable et peut heurteur les oreilles sensibles

https://www.youtube.com/watch?v=xbU6A6f-DH8

Lettre de la municipalité de la Ferté-sous-Jouarre du 25 janvier 2010 adressée à Mme Sylvia Blatter , Suisse

réf. : Service culture/DA/MNB 2010/ 001

Objet : patrimoine meulier

Madame,

j'ai bien reçu votre courrier me faisant part de votre inquiétude relative à la mise en valeur de notre patrimoine meulier à la Ferté-sous-Jouarre ; et je vous en remercie, car votre démarche permet un échange. La pierre meulière est au cœur de no préoccupations et je me dois de vous informer des différentes actions que nous avons entreprises depuis la redécouverte de cette richesse en 2000 et dont témoigne le volontarisme de notre revendication à être la capitale mondiale de la meulière.

En 2000, Mouette Barboff, ethnologue à la maison des sciences de l'homme et présidente de l'association « L'Europe, civilisation du pain » sollicite la ville de la Ferté-sous-Jouarre pour organiser un colloque international sur la pierre meulière. Du 16 au 19 mai 2002, se tient le 1° colloque international sur la meule à grain. La présence de scientifiques, de représentants du monde de la meunerie, d'acteurs du tourisme, du patrimoine, venus de France, d'Europe et du reste du monde révèle l'importance et la richesse de ce patrimoine industriel.

A l'issue de ce colloque, les scientifiques donnent à la ville le titre de « Capitale Mondiale de la Meulière »

Prenant conscience de cette richesse patrimoniale, la municipalité décide de mener un ensemble d'actions afin de réhabiliter ce patrimoine et d'en faire un élément identitaire de la ville dans le cadre de sa politique de développement touristique. Le pari est ambitieux, en effet, il ne reste aujourd'hui que quelques traces du bâti de l'époque, difficilement exploitables puisqu'elles se trouvent sur des terrains appartenant au domaine privé. Nous n'avons pas pu sauver les entrepôts situés le long de la Marne, le propriétaire a incendié les locaux.

En 2006, la ville crée une association européenne des villes meulières, l'association MOLIRIAE, afin de constituer un réseau d'échanges actifs.

En 2007, la ville rachète pour 300 000 euros la plus importante collection européenne d'objets (outils, cartes postales, meules...) sur la meulière. Elle a été constituée au fil des années par M. Beauvois, une personne de premier plan dans la transmission de ce patrimoine, et de cette histoire, qui conserve encore la collection dans ses murs ( à Reuil-en-Brie ) et y anime des visites. Nous sommes conscients du manque de place et de la nécessité de rapatrier l'ensemble de cette collection sur le sol fertois. La convention de location des locaux de M. Beauvois ayant également un terme.

La même année, la ville lance une étude sur la réalisation d'un musée de la meulière et la mise en tourisme de ce patrimoine industriel. Cette étude comprend également un volet scientifique mené par M. Belmont, directeur de recherche à l'Université de Grenoble, qui réalise un travail de référencement de toutes les maisons de meulier ( du simple ouvrier au négociant ) au sein de la ville de La Ferté-sous-Jouarre.

Partant des résultats de cette étude, la ville travaille aujourd'hui à la mise en œuvre du musée. Deux bâtiments ont été acquis en 2009. La prochaine étape sera la création du musée. Parallèlement, la meulière réapparaît dans la ville. Des meules e résine ont été fabriquées pour décorer des ronds points et entrées de ville, la ville projette également d'apposer des fresques dans certains lieux.

Des parcours touristiques sur la meulière sont en cours de réalisation. En 2005, grâce à l'aide du conseil général une promenade sur les lieux d'extraction a été aménagé au Bois de la Barre.

Un parcours autour des maisons de meulier s'appuiera sur l'étude de M. Belmont. Chaque maison sera identifiée par une petite meule en grès apposée sur la façade.

Enfin, ce patrimoine est rappelé régulièrement pendant les journées du patrimoine, lors du festival des mains bleues, festival des arts de rue qui favorise le lien entre la mémoire et la création contemporaine ; la journée des moulins, où des visites et conférences sont organisées en direction des Fertois afin qu'ils redécouvrent et s'approprient ce passé.

L'histoire meulière à la Ferté-sous-Jouarre a laissé des profondes blessures chez les Fertois, la redécouverte et la réappropriation de ce patrimoine nécessitent du temps, et de la pédagogie, c'est précisément dans cette démarche que nous travaillons. Par ailleurs, un telle entreprise nécessite de mobiliser des fonds publics, et c'est grâce au Conseil Régional d'Ile de France et au Conseil général de Seine et Marne que nous avons pu entreprendre ces différentes actions.

Nous espérons sincèrement que nos efforts porterons leurs fruits, et je vous invite au delà de votre déception à faire bénéficier la ville de votre connaissance de cette histoire. Tous les témoignages sont extrêmement précieux.

Dans l'espoir, ainsi, de pouvoir vous inviter prochainement à l'inauguration du musée, je vous prie de croire à l'assurance de ma sincère considération.

Marie RICHARD – Maire – Vice-présidente de la Région Ile de France.

CERVANTÈS

Miguel de Cervantes, francisé en Miguel de Cervantès, né le 29 septembre 1547 à Alcalá de Henares et enterré le 23 avril 1616 à Madrid, est un romancier, poète et dramaturge espagnol. Il est célèbre pour son roman L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, publié en 1605 et reconnu comme le premier roman moderne.

Une petite vidéo avec thème musical discutable mais toutefois sympathique

https://www.youtube.com/watch?v=5c7DU6lZ01A

Pré-inventaire "BEAUVOIS-BELMONT" réalisé après l'achat de la collection.

Inventaire Beauvois Volume 1

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inventaire Beauvois volume 2

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BIENVENUE AU MUSÉE VIRTUEL

SALLE 1 : L'AGRICULTURE

"Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France, il ne faut pas trop tirer dessus!" (Max Dethune )

Nous survolerons un peu ce sujet, malgré son intérêt plus que certain sur les évolutions techniques que l'homme a sût imaginer pour produire son alimentation, et sur l'impact environnemental résultant de ses applications.

Je vous renvoie sur l'excellent édito de l'excellent Grochrôm, que je salue au passage, publié sur la page "production agricole" de notre non moins remarquable site.

Les différents stades de la production de blé

Le labourage

Technique consistant à retourner le sol en vue de préparer les semis ou plantations.

Cette façon culturale fût certainement la plus vite pratiquée, représentant la meilleure façon d'obtenir les meilleurs rendements. Avec la mécanisation moderne, les deux inconvénients principaux de ce labour "lourd" sont une plus grande exposition à l'érosion, la création d'une "semelle" compacte au fond du sillon et le bouleversement de la vie microbienne.

Le labour répond néanmoins à des critères stricts de pratique et des concours existent depuis longtemps. Il faut noter le rôle non-négligeable et bénéfique de l'action du gel sur la structure du sol.

Le "labour lourd" doit être retravaillé pour préparer le lit de semence.

Tractions humaines, animales ou mécaniques, l'homme a longtemps pratiqué le labour

Le semis

Pratiqué empiriquement à la volée dans les premiers temps, la mécanisation a généralisé le semis en ligne après labour "lourd", mais le semis direct sur un "labour léger" de surface se pratique de plus en plus de nos jours.

Nous nous interrogeons sur les conséquences des brevets sur le vivant.
Le principe était censé protéger les inventeurs, d’inciter et de favoriser l’innovation, les brevets sur les semences les entravent considérablement en matière de sélection végétale : les sélectionneurs et agriculteurs ne peuvent pas utiliser librement les semences brevetées comme base pour une sélection ultérieure sous peine de contrefaçon.

Le tout phagocyté par des multinationales surpuissante.

un intru s'est glissé parmi les images : saura-tu le découvrir ?

Le cycle de vie du blé se compose de 7 étapes :

1. La semence : les grains de blé sont mis en terre à l’automne

2. La germination : au contact de la terre humide, le germe du grain de blé se développe

3. La levée: les pousses de la plante sortent de terre

4. Le tallage: à la fin de l’hiver, les brins de la plante se développent

5. La montaison : dès le début du printemps, les tiges s’allongent

6. L’épiaison : les épis de blé font leur apparition en avril/mai

7. La moisson : selon les aléas climatiques, les grains de blé sont prêts à être récoltés entre juin et août.

Bien évidement les interventions phytosanitaires sont de mises en agriculture "conventionnelle" ou "raisonnée", avec des produits souvent controversés à raison. Notre mode vie urbain génère également ce type de dégradation sur l'environnement. Il existe néanmoins des intrants plus ou moins polluant.

La moisson

Comme son nom ne l'indique pas, technique consistant à récolter le blé à maturité et plus généralement les plantes à graines. L'opération suivante consistera à stocker et conserver les grains et les chaumes dans de bonnes conditions.

Un cylindre bois (châtaignier ?) de 42 cm de diamètre, cerclé de fer
en haut et en bas, renforcé par 4 montants de fer sur côté ext., croix de fer sous le dessous.
Un pontet de fer fait office de poignée et permet la mesure rase. Flanc décoré de deux
motifs se répétant : millésime « 1734 » en chiffres de 12 cm de haut, et armes de la
seigneurie (couronne de tours surmontant un écu et collier = famille Pinterel ?) encadrées
par 3 fleurs de lys.
Ce type de mesure à grain était utilisé pour la perception des droits seigneuriaux ou la vente
du blé sous la halle ou au marché.

très belle enclume de fer sur base à 6 pieds forgés, à corne et
à bord plat sur l’extrémité opposée. La table est creusée par le martelage. Face
avant décorée d’un arbre de vie (symbole compagnonnique et religieux) montant
sur le pied central et terminé par une croix grecque. Un cartouche à la romaine
surmonte la croix et est encadré par les lettres « C A » ; de part et d’autre de la
croix, lettres « A M » et millésime « 1761 »

SALLE 2 : L'INDUSTRIE MEULIERE

Nous voici dans la salle la plus intéressante de notre site

La terrasse et les terrassiers

après avoir sondé le terrain et trouvé les gisements de pierres, il faut creuser à la main et découvrir les bancs, généralement dans de l'argile compacte mélangée à des morceaux de pierres éparts. Le travail est pénible, confié aux plus jeunes, et souvent il faut évacuer l'eau de la nappe phréatique qui affleure avec des pompes type "chadouf égyptien" à balancier.

L'argile à meulière

Les carriers

Ceux-ci avaient pour tâche d'extraire la pierre, ébaucher les meules et les carreaux. Mais avant de procéder à l'extraction, il fallait tester le banc à exploiter.
"Le maître carrier jugeait de la qualité du banc, de son épaisseur, des veines, en tapant dessus avec son têtu. Un bon meulier savait d'un coup d'oeil, et au son, reconnaître la qualité et l'homogénéité d'une pierre, il arrivait à déterminer si on pouvait faire la meule ou pas" ; "issus du monde paysan, les carriers connaissaient les filons ; ils savaient choisir le fil de la pierre".

escoudes

Pics de carrier ou pic à souchet

C'est sans doute l'outil le plus ancien dans le travail de la pierre. Une version en bronze a été découverte près de la pyramide de Kéops ( 3000 ans av. J.-C. ). Le pic de carrier sert à démarrer les tranches dans le front de taille, notamment pour le souchevage. On l'appelle de ce fait «pic à soucher». Il permet également au carrier de dégrossir les blocs en carrière.

Les tireurs

Le façonnage de la meule

Belle meule monolithe non percée,

surfacée sur une face et grossièrement

aplanie sur l’autre. La meule s’est voilée

en séchant après son extraction, ce qui

peut expliquer son abandon.

La pierre est une meulière grain de
sel, à grosses, moyennes et petites éveillures

Meule dormante en carreaux, composée de 44 morceaux répartis sur
deux couronnes autour de l’oeillard. Les carreaux sont de différentes tailles et proviennent de
plusieurs carrières (dont La Ferté ?), attestant d’un montage local ; leur pierre est blanche et jaune,
peu éveillée voire pleine vers la feuillure (périphérie). Présence d’un rayonnage très usé, rayonnant
depuis l’œil ; quelques restes de rainures faites au marteau à rhabiller. L’œil, de 32 cm de diamètre,
est équipé d’un emboîtage ancien en fer à 6 logettes, qui a été remployé et est calé avec des pièces
de bois et du plâtre. Côté renforcé par deux cercles, l’un en fer ancien de 6 cm de large et l’autre en
zinc, posé par J. Beauvois. La face inférieure est chargée de plâtre. Formait un couple avec ML

Meule composée de 33 carreaux, dont les pierres proviennent de différentes carrières (dont La Ferté ?). Le montage est atypique du fait des différences de dureté des
carreaux et de leur taille hétérogène. Le remploi de carreaux est probable. La surface travaillante est rayonnée en deux couronnes de l’entrepied à la feuillure, l’une rayonnante depuis l’œil, l’autre traversante. Anille en croix grecque, absente, de 51 cm de long. Œil de 365 cm de diam. Deux cercles sur le côté, un en fer ancien de 6 cm de large et l’autre posé par J. Beauvois, en zinc. Deux mortaises à cerclage de fer de 8 cm de long pour lever la meule. Face supérieure chargée de plâtre.
Pas de marque de fabricant. Cette belle meule a un effet esthétique certain.

meule courante monolithe, percé d’un œil central de 25 cm de
diamètre, avec un gros logement d’anille en queue d’aronde de 75 cm de long et 22 de
large. La pierre est une meulière poivre et sel, très serrée, à petites éveillures et quelques
grosses (= pierre de Champagne ? de La Ferté ?). La surface est usée et ne montre pas de
rayonnage ni de repiquage. Deux « accrocs » en périphérie ont été réparés avec des pièces
jointes à la chaux. Pas de cercle sur le côté. Cette meule faisait partie de la collection
d’André Gaucheron ; elle a été donnée par sa veuve.

grande meule monolithe non percée, à grosses éveillures
pouvant atteindre jusqu’à 20 cm. La pierre est une meulière grise, chargée en
oxydes de fer. Deux accidents sur le pourtour expliquent son abandon sur la
carrière. Absence de cerclage et de marque de fabricant. Le poids de cette pièce doit
avoisiner les 2-3 tonnes ; elle est caractéristique des « monstres » produits à La Ferté
avant le 18e s. et la réduction des diamètres prônée par l’américain Evans.

La plus grosse meule de la collection Beauvois, et l’une des plus grosses
en France (record actuel = 240 cm). Meule monolithe non percée mais creusée d’une dépression
centrale de 54 cm sur 36, résultant peut-être d’une tentative avortée de percement de l’œil, et qui a
du provoquer son abandon. On note à cet endroit une tentative de réparation à la chaux et avec des
silex. La face opposée montre encore un reste de souche (cicatrice de décollement) et un côté
seulement en partie épannelé. La pierre est une meulière grain de sel, à grosses et nombreuses
éveillures. Cette meule a servi de décor lors du passage du tour de France à Saâcy, en 2006, comme
roue d’un vélo géant – d’où les quelques traces de béton sur la partie inférieure de la pierre.